Pourquoi Jura Vaud Sud ?

Pour que Sur Grati, Mollendruz, Les Grands Plats et Bel Coster soient sans éoliennes.

mercredi 27 janvier 2016

Article La région sur la présentation faite à Ballaigues

Voici l'article écrit par M. Ludovic Pillonel et paru dans le journal La Région. Pour consulter l'article sur le site du journal, c'est ici !

Le parc de Bel Coster n’est pour eux que du vent

Ballaigues – L’association SOS Jura Vaud-Sud a présenté, mardi soir au Centre villageois, ses arguments contre le projet éolien qui prévoit l’implantation de neuf éoliennes sur les crêtes du Suchet.
François Leresche a effectué sa présentation devant un parterre bien garni. © Ludovic Pillonel
François Leresche a effectué sa présentation devant un parterre bien garni.
Un public nombreux a fait le déplacement, mardi soir à Ballaigues, pour assister à la séance d’information proposée par l’association SOS Jura Vaud-Sud, fermement opposée à l’installation de neuf éoliennes sur les crêtes du Suchet, entre Les Cernys et Bel Coster. Ce projet développé par Alpiq, avec l’appui des autorités communales de Ballaigues, Lignerolle et L’Abergement, devrait être mis à l’enquête prochainement.
Pierre Sauvain, membre du comité de l’association a, dans un premier temps, projeté des illustrations pour montrer l’impact paysager des turbines de Bel Coster, mais aussi des projets voisins que sont Sur Grati, Eoljoux et le Mollendruz. C’est à François Leresche qu’a, ensuite, été confiée la tâche de présenter les principaux enjeux liés à l’exploitation industrielle de l’énergie éolienne.
Son exposé a, d’abord, porté sur le cas concret de Bel Coster, chiffres à l’appui. D’une hauteur totale d’environs 200 mètres et d’un diamètre de 13,22 mètres à la base du mât, les neuf machines nécessiteront la création de routes d’accès pour être acheminées sur le site de leur implantation. «Il faudra creuser de gros trous et les remplir de béton et de ferraille», a commenté le membre de l’association, en référence à l’aménagement nécessaire à la pose de la fondation d’une éolienne, d’un diamètre de 23,90 mètres.

Courant intermittent

François Leresche s’est ensuite penché sur le recours à l’éolien pour sortir du nucléaire, faisant remarquer que cette source d’énergie produit du courant de manière intermittente, contrairement au flux continu garanti par l’atome. Selon lui, les près de 900 éoliennes en lice pour obtenir une subvention de la Confédération (RPC) permettraient de couvrir 1,6% de la consommation d’énergie nationale, alors qu’elles représentent un investissement de 9 milliards de francs. «Disproportionné», aux yeux du membre de l’association défavorable à Bel Coster, d’autant plus que les pics de production -tant de l’éolien que du photovoltaïque-, susceptibles de surcharger dangereusement le réseau, pourraient nécessiter la création de lignes à très haute tension. Des adaptations onéreuses -leur coût est estimé à 15 milliards de francs- et dommageables pour le paysage, indiquent les opposants.
François Leresche s’est également arrêté sur nos voisins. «En Allemagne, un pays qui compte 24 000 éoliennes, 27 centrales à charbon ont été remises en service pour compenser les failles de production d’électricité, rejetant 600 000 tonnes de CO2 par année», a-t-il, entre autres, relevé pour mettre en doute l’argument écologique avancé par les partisans de l’éolien.
Quant à l’autonomie régionale également prônée par ces derniers, il s’agit, selon François Leresche, de «la supercherie la plus grande», sachant, par exemple, que les constructeurs d’éoliennes sont étrangers, et qu’ils gèreront les turbines à distance, a-t-il indiqué.

Les partisans des éoliennes se sont manifestés en fin de séance

«Un tissu de contradictions»

La partie réservée aux questions et interventions du public a permis à plusieurs personnes de manifester leur soutien aux opposants et à d’autres d’appuyer le projet Bel Coster, ainsi que le recours à l’énergie éolienne pour sortir du nucléaire. L’un des pros éolien, domicilié au Bugnon sur Ballaigues, dans l’habitation la plus proche de l’une des turbines, a qualifié l’exposé de François Leresche de «tissu de contradictions». Un autre membre de l’assemblée a mis en doute l’absence de rentabilité attribuée à l’éolien, signalant que la production envisagée pour le parc Bel Coster (près de 2600 heures par année) est nettement supérieure à celle du barrage de Super Dixence (1100 heures par an).
Un troisième intervenant a reproché à l’orateur de se contenter de souligner les limites des énergies renouvelables sans proposer de solution. «On doit aussi mettre notre pierre à l’édifice», a-t-il commenté, tandis qu’un autre relevait que l’éolien fait partie d’un ensemble de mesures à prendre, afin d’éviter une catastrophe au niveau planétaire.

jeudi 21 janvier 2016

Article 24 Heures sur Bel Coster 21.01.2016

Article paru sur le site de 24 Heures et écrit par Erwan Le Bec.
Pour lire l'original: lien vers 24heures.ch


Bel Coster pointe ses pales à deux pas de la frontière

AmpèresLe parc éolien prévu entre Ballaigues et Lignerolle doit être mis à l’enquête cette année. Chaque camp espère éviter l’escalade.


Ce sera «ce semestre», espère le promoteur Alpiq. Les communes de Lignerolle, de Ballaigues et de L’Abergement doivent décider prochainement de mettre à l’enquête le plan d’affectation du parc éolien de Bel Coster, un ensemble de neuf éoliennes hautes de 210 mètres – pales comprises – sur les crêtes du Jura. Son potentiel énergétique est important: il est évalué à 70 GWh, soit la consommation de 18'000 ménages. La capacité du parc à alimenter le débat public est peut-être plus grande encore: ses éoliennes seront visibles depuis Yverdon et Bavois, et surtout depuis toute la vallée française voisine de Jougne. Non raccordée au parc. Et dont personne n’a demandé l’avis à ce jour.
Une situation qui rappelle fortement celle du parc éolien du Brassus, à la vallée de Joux, qui subit depuis sa mise à l’enquête une véritable fronde des élus et des riverains français de la commune de Bois-d’Amont. Un député avait même interpellé la ministre de l’Ecologie Ségolène Royal au Sénat, élue qui a diplomatiquement transféré le dossier aux Affaires étrangères de Laurent Fabius.
Bref. C’est dire si la grogne française a de quoi complexifier, voire retarder, la mise en œuvre d’un parc éolien pourtant inclus dans la planification cantonale. Face à ce précédant aux allures de poudrière diplomatique, tant opposants qu’autorités et promoteur suisses préparent leur stratégie pour Bel Coster.
Mesures de compensation
L’objectif étant d’éviter une véritable escalade de contestations de la part de la France voisine, dont les citoyens peuvent légalement faire opposition lors de la mise à l’enquête du plan d’affectation. Selon nos informations, une poignée d’antiéoliens convaincus se sont déjà manifestés à ce jour. «Nous avons invité la commune de Jougne à une séance d’information il y a quelques années, le maire et des adjoints sont venus,mais aucun citoyen», tempère le syndic de Ballaigues, Raphaël Darbellay. Et si une réelle opposition venait à se déclarer? «Dans ce débat, les fronts sont souvent figés, relève l’élu. A ce stade, tout ce qu’on peut faire c’est de l’information. Après, s’ils demandent des mesures de compensation chez eux, pourquoi ne pas entrer en matière?» Officiellement, la Mairie de Jougne refuse de se prononcer pour l’heure, et renvoie à la Communauté de Communes du Mont-d’Or, qui n’a pas répondu à nos sollicitations.
Le promoteur, lui, choisit de laisser diplomatiquement la porte ouverte à une collaboration énergétique. «Nous n’avons pas discuté de raccorder directement la commune de Jougne au parc, ce serait surtout la procédure administrative qui serait compliquée, réfléchit Raynald Golay, responsable du projet chez Alpiq. Mais nous sommes ouverts à la discussion.» A ce stade, la communication reste tournée vers les communes vaudoises concernées. «Nous avons fait de notre mieux pour que le projet aboutisse, et informé de manière ciblée à chaque étape importante, poursuit Raynald Golay. Mais ce sont des dossiers qui évoluent lentement.»
Le projet n’a toutefois pas échappé aux opposants suisses, qui comptent bien faire capoter le parc lors du passage du plan d’affectation devant les Conseils des trois communes concernées. Mardi soir, les antiéoliens donnaient d’ailleurs une séance d’information dans l’une d’entre elles, Ballaigues. «Pour nous, l’opposition française ne sera pas un argument essentiel, note François Leresche, de SOS Jura Vaud (Sud). Ces éoliennes ne seront pas visibles du village, mais elles le seront de toute la plaine. La population et les Conseils sont fortement partagés. Nous avons de bonnes chances.» Pas si sûr, relativise le syndic Raphaël Darbellay: c’est une motion émanant du Législatif de Ballaigues qui avait lancé le projet.
Transition
Chargé de prévenir le Département du Doubs et le ministère français ad hoc, le Canton de Vaud opte pour sa part pour une approche légaliste. «La France sera avertie de la mise à l’enquête. Les éventuelles oppositions de ses citoyens comme celles des Vaudois et des ONG seront traitées de la même manière, explique François Schaller, responsable de la plate-forme éolienne vaudoise. On peut difficilement anticiper les réactions locales. Une information préalable est essentielle pour que les collectivités prennent conscience de leur rôle dans la transition énergétique.» Il poursuit. «Le Canton rappelle aux porteurs de projets que les démarches participatives sont des compléments possibles aux procédures classiques. Elles peuvent aider à faire passer un projet.» (24 heures)

réunion publique Saint-Aubin

L'époque des réunions publiques est là !
Nous vous conseillons vivement de vous rendre à celle organisée par l'association Vol au Vent, qui aura lieu à 19h30 le 28 janvier 2016, à la salle de paroisse, rue du Temple 20, à Saint Aubin (NE). Ce sera l'occasion d'en apprendre plus sur ce qui nous attend du côté de Provence jusqu'au Creux-du-Van.
Vous pouvez cliquer ci-dessous pour avoir accès au prospectus édité à cette occasion.

lundi 11 janvier 2016

Assemblée publique Ballaigues 19 janvier 2016

9 éoliennes au Bel Coster: Quoi, comment, pourquoi, pour qui ?

Assemblée publique d’information
19 janvier 2016, 19h30, Centre villageois de Ballaigues

 DE QUOI PARLE -T -ON  ?

ALPIQ SA, avec le consentement des autorités communales de Ballaigues,
Lignerolle et L’Abergement, veut imposer 9 éoliennes géantes sur la crête
ouest du Suchet, entre La Poyette et les Cernys. Ce parc éolien s’ajoute à
ceux de la Vallée de Joux (7 machines), du Mollendruz (12), de Sur Grati (6),
de Ste-Croix (6), de Provence (17), de Grandevent (11) et de la Grandsonnaz
(17). Nous nous opposons fermement à ce projet insensé.

 COMMENT  ?

En érigeant des machines qui culminent à plus de 200 m (70 étages) sur la
première ligne de crête, visibles de partout. En coulant des milliers de tonnes
de béton armé pour créer des socles de 27 m de diamètre et 4,5 de profond.
En ouvrant la forêt et les pâturages pour construire des routes capable de
supporter un camion de 126 tonnes. Enmaintenant été comme hiver une voie
d’accès reliant les éoliennes.

 POURQUOI  ?

Les arguments des promoteurs sont indéfendables. Le courant n’est pas
destiné à la consommation locale. Ces projets n’ont rien à voir avec le
réchauffement climatique, car le courant produit actuellement en Suisse est
déjà libre de toute émission de CO2. Les éoliennes ne permettront pas de
sortir du nucléaire, car on ne remplace pas du courant produit “en ruban” par
du courant intermittent et aléatoire. Et même avec toutes les éoliennes
prévues Suisse, on n’aurait que l’équivalent de 5 - 7 % de la consommation
couverte par du courant qui n’est pas forcément produit quand on en a besoin.
Quant à l’argument des places de travail, il faut rappeler que plus de 80% des
investissements (env. 8,5 Mios sur les 10,5 Mios que coûtent une éolienne)
partent directement à l’étranger.

 POUR QUI  ?

Le paysage est un bien commun qui n’appartient ni à Alpiq ni aux
municipalités impliquées. Il est clair que les entreprises d’électricité n’ont
aucun intérêt aux mesures d’économies. Leur vocation est de produire et
vendre toujours plus de courant le plus cher possible. Les éoliennes
subventionnées promettent de juteux bénéfices. Par exemple, Alpiq, d’un
côté, ferme sa centrale hydro-électrique de Chandoline (puissance 120 MW
pour du courant vert qui peut être produit à l’instant même où on en a besoin,
avec le meilleur système de stockage d’énergie: les barrages), d’un autre côté
projette de nombreux parcs éoliens, dont celui de Bel Coster (puissance de 27
MW, qui ne produit du courant que de manière aléatoire et intermitente).
Les communes qui participent à ces projets en espèrent des retombées
financières. Mais la subvention n’est pas destinée à refaire la toiture des
bâtiments communaux ou les trottoirs du village.
De plus, la production annoncée de 68 GWh au Bel Coster est un doux rêve.
Cela signifie une productivité (facteur de charge) de 29%, comme si ces
éoliennes allaient tourner pendant 2540 heures par an à pleine charge. Ces
chiffres sont de la plus haute fantaisie et il faudrait imposer contractuellement
aux promoteurs de garantir une telle production. Et même si c’était vrai, cela
ne représenterait que 0,1 % de la consommation suisse. Sacrifier nos
paysages pour une production électrique aussi dérisoire est une provocation.

VENEZ VOUS INFORMER !

Nous appelons également chaque citoyen à faire opposition dans un
délai d’un mois dès la mise à l’enquête publique qui paraîtra à la FAO ou
au pilier public des communes de Ballaigues, Lignerolle et l’Abergement,
par lettre recommandée à la Municipalité de et à 1338 Ballaigues ou alors
en indiquant et signant son opposition directement dans le dossier

soumis à l’enquête publique et déposé dans chacune des 3 communes.