Pourquoi Jura Vaud Sud ?

Pour que Sur Grati, Mollendruz, Les Grands Plats et Bel Coster soient sans éoliennes.

vendredi 27 février 2015

Un peu de poésie...

EOLIENNES

Ces machines géantes doivent avec bonheur,
Remplacer, des centrales nucléaires, la peur.
Mais les éoliennes dégradent les paysages,
Ainsi que la santé des hôtes du voisinage.

Des centaines sont nécessaires pour esquiver                
Le nucléaire, sans jamais vraiment y arriver.  
Mais émus, heureux, nos promoteurs enthousiasmés,
Au vu de grandes affaires, se sont enflammés.

Des propriétaires fonciers vendront et loueront  
Leurs biens. Aimés, chéris, nous les rétribuerons.
Mutés pros éoliens selon leur appréciation,     
Ils deviendront de grands défenseurs de la question.

Secondaire, la verdeur de la force produite.
Elle sera, dans le réseau, vite introduite.
Cette verte énergie dosée au compteur,
Détroussera rondement ses utilisateurs.

Nos politiciens par les revenus appâtés,
Ont eux-mêmes perdu le sens des réalités.                                   
Elles ne gêneront à personne ces éoliennes!
Simplement produiront-elles quelques étrennes.

De notre Combe devrons-nous voir cette laideur,
Et regarder, sur les Grands Plats, tournoyer l’horreur?
N’acceptons pas ce sombre et chétif destin,
Réfléchissons et réfutons ces choix enfantins.       



                                                                        Philippe Berney

samedi 21 février 2015

Très loin des habitations?

Voici un courrier des lecteurs paru dans la Feuille d'avis de La Vallée de Joux. A noter que la même semaine, un amendement a été accepté par le Sénat français. Cet amendement demande d'augmenter la distance à respecter entre les éoliennes et les habitations. Cette distance passerait de 500m à 1000m au minimum. Si cet amendement est approuvé par l'Assemblée nationale, comment vont réagir les autorités françaises à ce projet?


Réponse à EolJoux

Depuis la fin de la mise à l'enquête du PPA, EolJoux distille ses messages afin de discréditer toute personne ou association s'opposant à ce projet. Pour suivre l'entier des messages, il faut aller sur leur site internet, dans la rubrique revue des médias.
Voici tout de même notre réponse à leurs nombreuses attaques:

Notre réponse à Eoljoux : Renoncez à votre projet !
Eoljoux a produit les 29 janvier et le 5 février deux communiqués détaillés et très techniques. Eoljoux s’y justifie longuement, visiblement sur la défensive face à quelques réflexions critiques parues dans ces pages. Nous aimerions revenir à plusieurs considérations qui nous paraissent essentielles et expliquer pourquoi nous parvenons à la conclusion qu’il faut renoncer à ce projet.
1) Un peu de technique pour comprendre que l’éolien ne tiendra pas ses promesses
Il ne faut pas se laisser éblouir par l’annonce de telle ou telle quantité d’électricité produite ou par la promesse de l’autarcie électrique. Les chiffres sont toujours des valeurs annuelles, qui traduisent très mal la situation instantanée. La production éolienne est par nature aléatoire et intermittente : parfois une pointe (difficile à absorber pour le réseau) et très souvent des productions faibles ou nulles. La puissance injectée de l'éolienne varie au cube de la vitesse du vent: 2 x moins de vent égale 8 x moins de puissance injectée ! Les "petits vents", qui font tourner un peu les éoliennes "70 à 90% du temps", ne donnent donc que très peu de courant électrique. Durant ces périodes, le courant manquant doit être produit « ailleurs », avec un moyen de production souple et pilotable, capable de répondre instantanément à la demande (par exemple l’hydraulique ou une centrale à gaz).
C’est pourquoi il n’est malheureusement pas possible de remplacer des centrales produisant en continu (comme le nucléaire) par des énergies intermittentes. Cette promesse-là ne pourra pas être tenue. La France a installé 8'000 MW d’éolien (l’équivalent de 8 x Gösgen ou de 21 x Mühleberg) sans mettre hors service une seule centrale nucléaire ! Et l’Allemagne, championne du renouvelable avec 24'000 éoliennes, a certes réduit le nombre de réacteurs nucléaires, mais recourt aux centrales thermiques (130 centrales au charbon/lignite) pour assurer sa sécurité d’approvisionnement et compenser l’intermittence du solaire et de l’éolien. Le développement de l’intermittent ne peut qu’accentuer les problèmes : les « trous » seront toujours là et toujours plus profonds, et devront être compensés par « autre chose », alors que les pointes soudaines de production ne peuvent déjà maintenant plus être absorbées et conduisent à des exportations de courant à prix bradé.
2) Nature et paysage, des ressources non renouvelables !
Le projet Eoljoux se situe dans un inventaire fédéral du paysage (IFP), ainsi que partiellement dans une réserve naturelle d’importance nationale (le district franc fédéral du Noirmont), abritant notamment des habitats uniques et précieux du Grand Tétras. Au vu de la déferlante de projets éoliens qui s’abat sur les crêtes du Jura vaudois (au total 74 éoliennes géantes, depuis le Mollendruz jusqu’au Creux-du-Van), il est incompréhensible qu’on veuille également ériger un site industriel (7 machines de 210 m de haut)  dans cette partie protégée du paysage jurassien. La préservation des IFP constitue d’ailleurs un large consensus en Suisse : aucun autre canton ne planifie de parc éolien dans un tel périmètre, certains ajoutent même encore une distance tampon, qui est par exemple de 5 kilomètres dans le canton de Neuchâtel.
L’implantation de Eoljoux au milieu de ce périmètre préservé impacterait un grand territoire. Il est rappelé ici que la visibilité de ce projet n’est pas simplement « locale »: il sera visible depuis divers points de vue d’exception (Dent de Vaulion, Le Mont Tendre, Mont Sâla,…), et depuis toute la Vallée de Joux, altérant ainsi les qualités paysagères de toute une région.
Indépendamment de la question un peu « administrative » de ces périmètres de protection, la Vallée de Joux constitue un paysage unique, qui fait partie de notre identité, et qui est apprécié non seulement des Combiers, mais aussi de nombreux visiteurs réguliers ou occasionnels, attachés à la région et sa beauté. Rappelons-nous l’émoi unanime qu’avaient provoqués les projets d’antenne de la Dent de Vaulion et du Mont Tendre (projet abandonné), deux objets pourtant beaucoup plus petits qu’une éolienne (40 et 25 mètres respectivement) !
3) Les opposants ne nient pas le défi énergétique, mais ils n’acceptent pas les mauvaises solutions
La SEVJ considère les voix critiques avec un certain mépris, utilisant même dans la presse le terme lourd de sens de « négationniste ». Or, les opposants sont justement des personnes qui se sont intéressées personnellement au sujet, ne se sont pas contentées des connaissances superficielles diffusées par les promoteurs des projets éoliens et ont creusé pour finalement arriver à la conclusion que tout n’était pas si rose.
Bien évidemment que le défi énergétique est grand. Et il y a beaucoup à faire pour chacun d’entre nous, notamment en matière d’efficacité énergétique et de réduction de consommation des énergies fossiles. De nouveaux moyens de production d’électricité doivent certainement être mis en place, mais en commençant par les plus efficaces, les plus économiques et les moins dommageables. L’éolien n’est pas de ceux-là.
L'article d'Eoljoux mentionne que les 894 éoliennes inscrites à la RPC vont produire 3.47 TWh par an (5 % de la production suisse, mais de manière intermittente et aléatoire). Certes. Mais posons-nous un instant la question: que représentent 894 éoliennes en Suisse ? C'est une machine de 200 mètres de haut, tous les 400 mètres, sur deux rangées entre Genève et Bâle, un paysage complètement altéré, partout, sans plus aucun espace de répit pour l’Homme et la nature. Combien ça coûterait ? Environ 8 à 9 milliards de francs (environ 9-10 millions par machine), sans compter le coût d’adaptation des réseaux. Est-ce vraiment ce que nous voulons, pour quelques pourcents de courant aléatoire, intermittent, incapable de remplacer la moindre centrale nucléaire ?
4) Finalement, refusons l’inutile sacrifice !
En conclusion, les opposants ne cherchent pas à imposer "des idées toutes faites". Comment feraient-ils d'ailleurs, chacun étant libre de se faire sa propre opinion ? C'est au contraire les promoteurs, avec leurs clichés d'éoliennes belles et favorables à la nature et d'autarcie énergétique romantique, qui imposent une pensée unique à toute la Vallée et tentent d'intimider ceux qui cherchent à en savoir plus, ceux qui posent des questions critiques et tous ceux qui, de plus en plus nombreux, sont attachés au paysage et à la nature de ce coin de pays et refusent son inutile sacrifice.
Dans ce projet, il s’agit finalement de faire une pesée des intérêts. D’un côté, il y a la production d’électricité de ces éoliennes, du courant certes renouvelable, mais qui par son caractère intermittent et aléatoire est bien moins précieux que d’autres types de production, tel que l’hydraulique. D’un autre côté, il y a l’impact paysager considérable dans une région préservée, une intervention lourde en pleine nature, une gêne visuelle permanente pour toute la Vallée de Joux et au-delà. Cette pesée des intérêts est clairement défavorable au projet Eoljoux. A chacun de s’informer et de se faire son opinion, en toute liberté et indépendance !

Signez la pétition « Sauvons les Grands Plats », Case postale 50, 1342 Le Pont


D'autres possibilités (article 2012 dans La Région)

Y a-t-il des alternatives possibles aux parcs d'éoliennes industrielles? Apparemment, oui! La preuve avec l'article qui suit, paru en 2012 dans le journal La Région Nord-Vaudois. L'article était écrit par Roger Juillerat. 

Corcelles-sur-Chavornay joue les pionniers

Le village du Nord vaudois est bel et bien décidé à se lancer dans la pose d’installations photovoltaïques sur une quarantaine de ses toitures. Une séance d’information vient de démontrer l’engouement de la population.
Les intervenants, de g. à dr.: Dominique Reymond, chef du Service cantonal de l’Energie, Jacques Bonvin, de l’entreprise Solstis, le municipal Christian Hunziker et le syndic Jacques Piot
Corcelles-sur-Chavornay pourrait bien être rebaptisé «Corcelles-sous-le-Soleil» s’il mène à bien son projet d’installer ces prochaines années des panneaux solaires sur plusieurs toits du village qui se prêtent particulièrement bien à cette technique de plus en plus prisée dans le domaine des énergies renouvelables.
Lors d’une séance d’information qui s’est tenue mardi soir sous l’égide de la Municipalité, plus de 70 personnes, accueillies par le syndic Jacques Piot, ont en tout cas démontré leur intérêt pour ce projet, qui constituerait une première suisse à l’échelle d’un village.

Presque l’unanimité

Corcelles compte aujourd’hui 319 habitants et un groupe de travail est déjà à l’oeuvre depuis une année pour l’étude de faisabilité. Un sondage a été lancé auprès de la population et, sur 52 questionnaires en retour, 48 ont fait part d’un avis favorable, dont 35 propriétaires.
C’est dire si ce résultat encourageant a poussé les autorités à poursuivre le processus et à faire appel à l’entreprise Solstis, spécialiste dans ce domaine, pour apporter son expérience et son soutien aux fondements d’une telle entreprise.

Assurer 96% de la consommation de la commune

Fer de lance de l’opération, le municipal Christian Hunziker a expliqué en détail le contexte général de la mise en œuvre du projet, son potentiel énergétique, le système d’orientation des installations photovoltaïques, les critères de rentabilité, le mode de financement le mieux adapté et la volonté des autorités d’aller de l’avant si la population lui apporte son appui. «Les 99 bâtiments du village ont été répertoriés avec les pentes et les dimensions des toitures, a-t-il indiqué. 63% de ces dernières se sont révélées exploitables, alors que les bâtiments historiques et/ou classés ne seront pas pris en considération. Or, avec 45 installations, il serait possible d’assurer 96% de la consommation totale d’électricité de la commune.»
Parmi les quatre variantes pour un mode de financement, c’est celui de la constitution d’une coopérative avec des professionnels, en l’occurrence la maison Solstis, qui a été retenu.
Du coup, cette entreprise assurera le suivi des installations dès que les accords auront été signés avec les propriétaires et que les mises à l’enquête auront obtenu le feu vert.

Une rétribution à prix coûtant via Swissgrid

Chef du Service vaudois de l’énergie, Dominique Reymond a donné toutes les informations nécessaires sur le principe de rétribution à prix coûtant des installations solaires, via la société Swissgrid. Quant à Jacques Bonvin, de l’entreprise Solstis, il a expliqué en détail le système de fonctionnement et d’intégration d’une centrale photovoltaïque, et souligné qu’un tel projet participatif portait toute l’essence de ce que constitue vraiment l’énergie solaire.
Enfin, Christine Leu a signalé que l’ADNV apporterait son appui à une telle réalisation et formulé des encouragements afin que le village de Corcelles-sur-Chavornay soit vraiment le premier des premiers dans ce domaine.

Pour l'article sur le site du journal, voici le lien: article La Région
Un autre endroit où on parle de ce village, le site de l'Association des Communes Suisses: Site de l'Association des Communes Suisses

mardi 3 février 2015

Deux articles concernant une nouvelle étude sur les nuisances sonores des éoliennes

Eoliennes : un rapport prouve l'existence de nuisances sonores

Il existe un lien entre les infrasons émis par les éoliennes et les plaintes de "sensations insupportables" éprouvées par les riverains.

Des nuisances sonores aux abords des éoliennes

Dans une étude innovatrice menée au parc éolien de Pacific Hydro à Cape Bridgewater, dans l’Etat de Victoria, l’éminent ingénieur en acoustique australien Steven Cooper a mis en évidence un patron unique d’infrasons, qu’il avait baptisé "Signature acoustique de l’éolienne" dans une étude précédente, et sa corrélation (par une "ligne de tendance") avec l’apparition et la gravité de symptômes chez les riverains qui s’étaient plaints de "sensations" souvent insupportables. 
Il s’agit notamment de troubles du sommeil, de maux de tête, de tachycardie, de pressions dans la tête, les oreilles ou la poitrine, etc., tels que décrits par les résidents (symptômes généralement connus sous le nom de Syndrome Eolien (SE), ou encore sous l’euphémisme "nuisances sonores" – ndlr). L’acousticien a également identifié "des signaux discrets à basse fréquence modulés en amplitude" émis par les éoliennes, et a trouvé que les victimes y étaient également sensibles.
La Signature acoustique de l’éolienne ne peut être détectée en utilisant des indices de mesure traditionnels tels que dB (A) ou dB (C) et les bandes d’un tiers d’octave, conclut son étude. A leur place il faut utiliser l’analyse de bande étroite, avec des résultats exprimés en dB (WTS). Il suggère que l’on fasse des études médicales sur la base d’infrasons mesurés en dB (WTS) afin de déterminer le seuil de ce qui est inacceptable en termes de niveau de pression acoustique.

Un phénomène prouvé depuis une trentaine d'années

Les résultats sont cohérents avec les études officielles de Kelley publiées aux États-Unis il y a plus de 30 ans, qui ont montré que les infrasons émis par les premiers modèles, aux pales sous le vent, causaient des troubles du sommeil et autres symptômes du SE. Ces études ont été archivées, des modèles d’éoliennes avec les pales au vent ont été développées, et les autorités réglementaires ont tout simplement fait confiance à l’industrie éolienne qui leur affirmait que les nouveaux modèles n’émettaient pas d’infrasons dangereux.

Nuisances sonores : les nouvelles éoliennes aussi nocives que les anciennes

L’étude Cooper prouve aujourd’hui qu’elles ont eu tort. Une autre conclusion de son étude est que la méthode danoise pour mesurer les "nuisances sonores" de basse fréquence à proximité d’éoliennes est inappropriée. Le sont également les normes de bruit appliquées aux parcs éoliens dans l’Etat de Victoria, dans le reste de l’Australie et en Nouvelle-Zélande, connues comme la Norme 6808 de Nouvelle-Zélande. Tout comme sont inadéquates toutes les autres normes dans le monde qui réglementent "les nuisances" près de parcs éoliens . Elles ne prennent pas en compte les infrasons, tout simplement. 
L’étude Cooper prouve que la Waubra Foundation avait raison, ainsi que les docteurs Sarah Laurie, Nina Pierpont, Robert McMurtry, Michael Nissenbaum, Chris Hanning, Jay Tibbetts, Sandy Reider, David Iser, Amanda Harry, et Mme Carmen Krogh et une centaine d’autres chercheurs ou médecins de par le monde, tout comme les résidents eux-mêmes qui ont décrit les symptômes dont ils souffraient, et qui pour beaucoup d’entre eux ont dû abandonner leurs maisons de façon périodique ou permanente.

De nouvelles études pour établir le seuil de tolérance

En ce qui concerne l’avenir, Steven Cooper recommande que d’autres études soient faites afin d’établir "un seuil pour se protéger contre les effets néfastes". Il écrit aussi: "les pics de vibrations qualifiés par certains riverains de gênantes alors que les éoliennes sont à l’arrêt pourraient être dues à des rafales de vent provoquant des résonances dans les pales /tours et nécessitent une enquête plus poussée". Il s’agit d’une nouvelle donne. L’industrie éolienne ne peut plus prétendre que ses machines n’émettent pas assez d’infrasons pour affecter les riverains, ni que les professionnels de la santé qui tirent la sonnette d’alarme en exigeant de plus amples recherches sont à l’origine de leur souffrances, ni que les victimes des éoliennes sont à l’origine de leurs propres malheurs – cf. l’argument souvent utilisé que "tout ça c’est dans leur tête", ou encore "l’effet nocebo". L’industrie éolienne et sa clientèle s’étaient raccrochées à cette opinion malgré les nombreux témoignages des effets néfastes sur les animaux. 

Pour lire l'article sur le site d'économie-matin.fr, cliquez sur le lien suivant: article nuisances sonores éoliennes

Et l'article de nexus.fr sur le même sujet
Une étude australienne établit la relation entre infrasons émis par les éoliennes et les troubles de santé ressentis par les riverains.
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La relation de cause à effet est confirmée : les infrasons émis par les éoliennes sont en relation directe avec les troubles et les sensations souvent insupportables perçus par les riverains. C’est ce que révèle une étude* menée par l’ingénieur en acoustique australien, Steven Cooper, dans le parc éolien de Pacific Hydro à Cape Bridgewater (Etat de Victoria). Les résultats montrent la corrélation entre un patron d’infrasons, qu’il a baptisé « signature acoustique de l’éolienne » et l’apparition et la gravité des symptômes ressentis par les victimes. Troubles du sommeil, maux de tête, tachycardie, pressions dans la tête, dans les oreilles ou la poitrine… Il est avéré que les symptômes réunis sous le nom de syndrome éolien (SE) résultent des effets néfastes des infrasons mais aussi « des signaux discrets à basse fréquence modulés en amplitude » identifiés par l’acousticien comme étant d’autres facteurs perturbateurs.
Opter pour d’autres indices de mesure
Le référentiel de mesure fait toute la différence pour détecter les infrasons. En effet, pour capter la « signature acoustique » de l’éolienne, il faut utiliser l’analyse de bande étroite, avec des résultats exprimés en dB (WTS). Les indices de mesure traditionnels tels que dB (A) ou dB (C) et les bandes d’un tiers d’octave ne sont absolument pas adaptés. De fait, toutes les normes actuelles qui réglementent les nuisances près de parcs éoliens sont inappropriées puisqu’elles ne prennent pas en compte les infrasons.
La nécessaire réforme des réglementations 
Les résultats de cette étude corroborent les études de Kelley**, publiées aux États-Unis il y a plus de 30 ans, montrant que les infrasons émis par les premiers modèles d’éoliennes, aux pales sous le vent, étaient à l’origine des troubles du sommeil et d’autres symptômes du SE***. Elles confirment enfin ce qu’un scientifique français, automaticien, Vladimir Gavreau, avait découvert dès les années 60. Ce précurseur avait en effet établi le lien existant entre les symptômes (lipothymies, migraines et nausées) survenus parmi les membres du personnel de son propre laboratoire et les infrasons émis par un ventilateur à cadence lente.
L’étude Cooper donne raison à de nombreux docteurs et chercheurs qui par le monde ont tiré la sonnette d’alarme. Les autorités réglementaires ont bien voulu croire l’industrie éolienne quand elle affirmait que les nouveaux modèles n’émettaient pas d’infrasons dangereux. Elles ne peuvent plus ignorer leurs effets dorénavant.
Etude Cooper (rendue publique le 21 jan. 2015). ** Etude Neil D. Kelley (1985). ***  1600 fausses couches (visons) près d’éoliennes.
POUR EN SAVOIR PLUS 

Le lien pour l'article original sur nexus.fr: article nexus